VEGF‑D : rôle, santé et traitements
Le VEGF‑D (facteur de croissance endothélial vasculaire‑D) est une protéine que votre corps fabrique naturellement. Elle aide surtout les vaisseaux lymphatiques à se former et à se réparer. Si vous avez déjà entendu parler du VEGF‑A dans le contexte du cancer, le VEGF‑D travaille un peu différemment, mais il reste très important.
Dans la plupart des tissus, le VEGF‑D agit comme un signal qui dit aux cellules endothéliales « faisons plus de canaux lymphatiques ». Ces canaux transportent les fluides et les cellules immunitaires. Sans un bon fonctionnement du VEGF‑D, vous pouvez avoir des problèmes de drainage, de gonflement ou une réponse immunitaire affaiblie.
Comment le VEGF‑D agit dans le corps
Le VEGF‑D se lie à des récepteurs spécifiques, notamment le VEGFR‑3, qui se trouvent à la surface des cellules lymphatiques. Une fois attaché, il déclenche une série de signaux qui font que les cellules se multiplient et forment de nouveaux tubes. Ce processus s’appelle la lymphangiogenèse.
Chez les adultes, la lymphangiogenèse est surtout activée lors de blessures, d’infections ou de cancers. Le VEGF‑D peut ainsi aider à réparer les tissus, mais il peut aussi faciliter la propagation des cellules cancéreuses en leur donnant plus de voies pour se déplacer.
Quand le VEGF‑D devient un problème
Dans plusieurs cancers, comme le cancer du poumon, du sein ou de la thyroïde, les tumeurs augmentent leur production de VEGF‑D. Cela crée plus de vaisseaux lymphatiques autour de la tumeur, ce qui augmente le risque de métastases dans les ganglions lymphatiques.
En dehors du cancer, un excès de VEGF‑D est observé dans certaines maladies rares, comme le lymphœdème primaire, où le drainage lymphatique est insuffisant. Des niveaux anormaux peuvent aussi être liés à des maladies cardiaques où le tissu cardiaque a besoin de nouvelles voies lymphatiques pour éliminer les déchets.
Les médecins peuvent mesurer le VEGF‑D dans le sang ou le liquide céphalorachidien grâce à des tests de laboratoire. Ces mesures aident à suivre l’évolution d’un cancer ou à diagnostiquer un lymphœdème suspecté.
Si les résultats montrent un taux élevé, plusieurs stratégies peuvent être envisagées. Certaines thérapies ciblent directement le VEGF‑D ou son récepteur VEGFR‑3. Par exemple, le médicament « selumetinib » agit sur la voie de signalisation, et des anticorps monoclonaux sont en cours d’étude pour bloquer le récepteur.
En pratique, le traitement dépend du type de maladie. Dans le cancer, le VEGF‑D est souvent ciblé en complément d’une chimiothérapie ou d’une immunothérapie. Pour le lymphœdème, des mesures physiques comme le drainage lymphatique manuel restent la base, mais de nouvelles options pharmacologiques pourraient venir renforcer ces soins.
Il est important de parler à votre médecin si vous avez des antécédents de cancer ou des signes de gonflement inexpliqué. Un suivi régulier avec des analyses de VEGF‑D peut aider à détecter des changements tôt et à ajuster le traitement.
En résumé, le VEGF‑D est un messager clé pour les vaisseaux lymphatiques. Il est utile pour la réparation, mais en excès il peut aider les cancers à se propager. Les tests de laboratoire permettent de le surveiller, et plusieurs thérapies ciblées sont déjà disponibles ou en cours de développement.
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