Dyskinésie : comprendre les mouvements involontaires
Vous avez déjà remarqué des secousses ou des tics qui surviennent sans raison apparente ? C’est souvent ce qu’on appelle la dyskinésie. Ce terme désigne des mouvements anormaux, involontaires et parfois gênants qui peuvent toucher n’importe quel muscle du corps. Pas besoin d’être médecin pour repérer les signes : tremblements du visage, gestes brusques des bras ou encore mouvements des pieds pendant le repos.
Ces mouvements ne sont pas toujours synonymes de maladie neurologique grave. Souvent, ils sont le résultat d’un effet secondaire de médicaments, surtout ceux qui agissent sur le système dopaminergique, comme certains antipsychotiques ou traitements de la maladie de Parkinson. La bonne nouvelle, c’est qu’une fois la cause identifiée, on peut souvent atténuer ou même éliminer le problème.
Pourquoi la dyskinésie apparaît ?
Le facteur déclencheur le plus fréquent reste la prise de médicaments qui modifient la transmission dopamine dans le cerveau. Les antipsychotiques de première génération, la lévodopa ou certains antiémétiques peuvent faire bouger les muscles sans que vous le vouliez. Mais la dyskinésie peut aussi être liée à des maladies neurodégénératives, à un traumatisme crânien ou à des déséquilibres métaboliques.
En pratique, si vous avez commencé un nouveau traitement et que vous sentez vos mains ou votre visage s’agiter, notez-le rapidement. Notez le moment de la prise, la dose et le type de médicament. Cette petite trace peut aider le pharmacien ou le médecin à ajuster le traitement avant que les mouvements ne s’intensifient.
Comment soulager ou prévenir la dyskinésie ?
La première étape consiste toujours à consulter un professionnel de santé. Ne changez jamais de dose toute seule ; demandez plutôt un rééchelonnement ou un changement de molécule. Certains médecins prescrivent des médicaments qui stabilisent le système dopaminergique, comme les anticholinergiques ou des inhibiteurs de la COMT, pour limiter les secousses.
En parallèle, des astuces simples peuvent réduire l’inconfort : pratiquez des exercices d’étirement doux, favorisez une bonne hygiène de sommeil et limitez la caféine ou l’alcool, qui peuvent exacerber les mouvements. Le yoga ou la respiration profonde permettent parfois de calmer les muscles hyper‑actifs.
Si les mouvements sont liés à une pathologie comme la maladie de Parkinson, le suivi régulier avec un neurologue reste indispensable. Des ajustements de la levodopa ou l’ajout de nouvelles classes de médicaments peuvent améliorer la qualité de vie.
En résumé, la dyskinésie est souvent réversible ou contrôlable avec une bonne prise en charge. Restez attentif à vos symptômes, notez tout changement lié à vos traitements et n’hésitez pas à parler ouvertement à votre pharmacien ou médecin. Une communication claire permet d’ajuster rapidement le traitement et d’éviter que les mouvements involontaires ne perturbent votre quotidien.
Sur SushinThaï Santé, vous trouverez des fiches détaillées sur les médicaments les plus souvent associés à la dyskinésie, leurs dosages et les alternatives possibles. Utilisez ces ressources pour poser les bonnes questions lors de votre prochaine visite médicale.
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