Si vous prenez de la doxépine, vous avez peut-être remarqué que vous avez pris quelques kilos ces derniers mois. Ce n’est pas dans votre tête. Des milliers de personnes rapportent la même chose. La doxépine, un antidépresseur ancien mais encore utilisé, est connue pour provoquer une prise de poids - pas toujours légère, et pas toujours prévisible. Ce n’est pas un effet secondaire mineur. C’est un changement réel qui peut affecter votre santé, votre estime de soi et même votre volonté de continuer le traitement. Mais pourquoi ça arrive ? Et que pouvez-vous faire ?
Qu’est-ce que la doxépine ?
La doxépine est un antidépresseur tricyclique, apparu dans les années 1960. Elle agit en augmentant les niveaux de sérotonine et de noradrénaline dans le cerveau, deux neurotransmetteurs impliqués dans l’humeur, le sommeil et l’appétit. On la prescrit pour la dépression, les troubles anxieux, et parfois pour l’insomnie chronique, surtout chez les personnes âgées. Contrairement aux SSRI comme le Prozac ou l’Escitalopram, elle a un effet plus fort sur les récepteurs histaminiques et cholinergiques - ce qui explique certains de ses effets secondaires, dont la prise de poids.
Comment la doxépine provoque-t-elle une prise de poids ?
La doxépine ne fait pas grossir parce qu’elle vous donne envie de manger plus (même si ça peut arriver). Elle agit sur votre métabolisme, votre sensation de faim et votre énergie. Voici les trois mécanismes principaux :
- Augmentation de l’appétit : En bloquant les récepteurs H1 de l’histamine, la doxépine désactive une partie du cerveau qui régule la satiété. Résultat : vous avez faim plus souvent, même après avoir mangé.
- Ralentissement du métabolisme : Des études montrent que les tricycliques comme la doxépine peuvent réduire la dépense énergétique au repos. Votre corps brûle moins de calories même quand vous êtes au repos.
- Fatigue et manque d’activité : La doxépine peut causer de la somnolence, surtout au début du traitement. Moins d’activité physique = moins de calories brûlées. C’est un cercle vicieux : plus vous êtes fatigué, moins vous bougez, plus vous prenez du poids.
Une étude publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry en 2021 a suivi 327 patients traités par doxépine pendant 6 mois. En moyenne, ils ont pris 3,8 kg. Un tiers d’entre eux ont gagné plus de 5 kg - et certains plus de 10 kg. Ce n’est pas une minorité. C’est un risque réel.
Qui est le plus à risque ?
La prise de poids ne touche pas tout le monde de la même façon. Certains facteurs augmentent les chances :
- Les personnes avec un IMC déjà élevé : Si vous commencez le traitement avec un poids supérieur à la norme, la doxépine peut amplifier la tendance.
- Les femmes : Des données indiquent que les femmes sont plus sensibles aux effets métaboliques des tricycliques.
- Les personnes âgées : Le métabolisme ralentit naturellement avec l’âge. Ajoutez-y la doxépine, et la prise de poids devient plus probable.
- Les traitements longs : Le gain de poids s’accumule. Les premiers mois, c’est souvent modéré. Au bout de 6 à 12 mois, ça peut devenir significatif.
Si vous avez déjà eu des difficultés avec votre poids ou des troubles alimentaires, discutez-en avec votre médecin avant de commencer la doxépine. Il y a d’autres options.
Est-ce que tout le monde grossit ?
Non. Environ 40 à 50 % des patients prennent du poids - mais pas tous de la même manière. Certains gagnent 2 kg, d’autres 15. Certains ne prennent rien du tout. Pourquoi ? Parce que la génétique joue un rôle. Des variations dans les gènes qui régulent l’histamine et la leptine (l’hormone de la faim) peuvent rendre certaines personnes plus vulnérables. Ce n’est pas une question de volonté. Ce n’est pas parce que vous mangez mal. C’est une réaction biologique à un médicament.
Que faire si vous prenez du poids ?
Ne vous arrêtez pas brusquement. La doxépine ne peut pas être arrêtée du jour au lendemain sans risque de rechute ou de symptômes de sevrage. Voici ce qui fonctionne :
- Parlez à votre médecin : Dites-lui clairement que vous prenez du poids. Ne le minimisez pas. Il peut ajuster la dose, changer de médicament, ou ajouter une stratégie de gestion du poids.
- Surveillez votre alimentation sans régime extrême : Évitez les régimes hyperprotéinés ou très restrictifs. Ils augmentent le stress et peuvent aggraver la dépression. Privilégiez des repas équilibrés, riches en fibres, protéines maigres et légumes. Mangez lentement. Écoutez votre corps.
- Bougez, même un peu : Une marche de 20 minutes par jour réduit les effets métaboliques de la doxépine. Vous n’avez pas besoin de courir un marathon. Le but est de stimuler la dépense énergétique, pas de brûler des calories.
- Considérez des alternatives : Des antidépresseurs comme la bupropion (Wellbutrin) ou la vortioxétine (Trintellix) ont moins d’effet sur le poids. La bupropion est même associée à une perte de poids chez certains patients.
Les alternatives à la doxépine sans prise de poids
Si la prise de poids devient un problème majeur, votre médecin peut envisager d’autres options :
| Médicament | Impact sur le poids | Effets secondaires courants |
|---|---|---|
| Doxépine | Fort risque de prise de poids | Somnolence, bouche sèche, vertiges |
| Bupropion (Wellbutrin) | Perte de poids possible | Insomnie, agitation, maux de tête |
| Vortioxétine (Trintellix) | Neutre ou très faible risque | Nausées, diarrhée (souvent temporaires) |
| Escitalopram (Lexapro) | Risque modéré | Naupées, baisse de la libido |
| Fluoxétine (Prozac) | Initialement perte de poids, puis neutre | Agitation, insomnie au début |
La bupropion est souvent la première alternative proposée pour les patients préoccupés par le poids. Elle ne bloque pas les récepteurs histaminiques comme la doxépine - donc elle n’augmente pas la faim. Elle peut même aider à réduire les envies de sucre.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Prendre 1 à 2 kg au début du traitement est normal. Mais si vous gagnez plus de 5 % de votre poids corporel en moins de 6 mois, c’est un signal d’alerte. Cela peut augmenter votre risque de diabète de type 2, d’hypertension et de maladies cardiaques. Si vous avez aussi une augmentation de la soif, une fatigue extrême ou des urinations fréquentes, demandez une analyse de glycémie. La prise de poids liée à la doxépine peut cacher un trouble métabolique plus grave.
Le mot de la fin : ce n’est pas votre faute
Si vous avez pris du poids en prenant de la doxépine, ce n’est pas parce que vous manquez de discipline. Ce n’est pas une faiblesse. C’est une réaction chimique à un médicament. Beaucoup de gens se sentent honteux. Ils arrêtent leur traitement, ou se cachent. Mais la dépression n’attend pas. La clé, c’est de parler - avec votre médecin, avec un nutritionniste, avec un thérapeute. Il existe des solutions. Il y a des alternatives. Et vous méritez un traitement qui vous aide à vous sentir mieux - dans votre tête, et dans votre corps.
La doxépine fait-elle toujours grossir ?
Non, pas tout le monde grossit. Environ 40 à 50 % des patients prennent du poids, mais les gains varient beaucoup. Certains gagnent moins de 2 kg, d’autres plus de 10. Cela dépend de la génétique, de la dose, de la durée du traitement et de votre métabolisme de base.
Puis-je arrêter la doxépine si je prends du poids ?
Non, ne l’arrêtez pas sans avis médical. Arrêter brusquement peut provoquer des symptômes de sevrage : nausées, maux de tête, anxiété, insomnie, ou même une rechute de la dépression. Parlez à votre médecin : il peut réduire la dose progressivement ou changer de traitement.
Quels aliments faut-il éviter avec la doxépine ?
Il n’y a pas d’aliments interdits, mais il est préférable d’éviter les aliments ultra-transformés, les boissons sucrées et les snacks riches en sucres rapides. Ces aliments amplifient les effets de l’appétit accru causé par la doxépine. Privilégiez les protéines, les légumes, les céréales complètes et les graisses saines pour rester rassasié plus longtemps.
La prise de poids est-elle réversible ?
Oui, souvent. Une fois que vous arrêtez la doxépine (sous surveillance médicale), beaucoup de patients perdent progressivement les kilos pris. Mais cela prend du temps - plusieurs mois. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière sont essentielles. Dans certains cas, un suivi avec un nutritionniste est très utile.
Existe-t-il un antidépresseur qui ne fait pas grossir du tout ?
Aucun médicament n’est totalement sans risque, mais la bupropion et la vortioxétine sont parmi les moins associés à la prise de poids. La bupropion peut même entraîner une légère perte de poids. Cependant, chaque personne réagit différemment. Ce qui fonctionne pour un patient peut ne pas fonctionner pour un autre. Le choix doit être personnalisé.
Winnie Marie
octobre 29, 2025 AT 22:26La doxépine ? J’ai vu des gens en prendre et devenir des poupées gonflables vivantes. C’est pas un médicament, c’est une machine à gras. Et personne ne le dit franchement.
On parle de dépression, mais on oublie que le corps aussi souffre.
Je préfère la bupropion. Même si j’ai eu des insomnies, au moins je pouvais encore voir mes jambes.
Et non, ce n’est pas une question de volonté. C’est de la chimie. Et la chimie, elle ne ment pas.
Stéphane Leclerc
octobre 31, 2025 AT 17:52Je suis pharmacien et j’ai vu ça des dizaines de fois. La doxépine, c’est comme donner un gâteau à quelqu’un qui a faim depuis 3 ans. Le cerveau ne comprend pas la modération. Il panique et stocke.
Le pire ? C’est que les gens arrêtent le traitement par honte. Et la dépression revient plus forte.
Parlez-en à votre médecin. Pas à Google. Pas à Reddit. À un pro.
Et oui, la bupropion existe. Et oui, elle marche. Mais elle n’est pas magique. Elle demande du travail aussi.
thibault Dutrannoy
novembre 2, 2025 AT 17:29Je prends la doxépine depuis 8 mois. J’ai pris 7 kg. Je ne me sens pas coupable. Je me sens triste, mais pas faible.
Je marche 20 min par jour. Je bois plus d’eau. Je mange lentement. Et je respire. C’est tout.
Je n’ai pas perdu les kilos, mais je me sens mieux dans ma peau. Parce que je ne me bats plus contre moi-même.
La doxépine m’a sauvé la vie. Et je veux bien vivre avec quelques kilos en plus.
Je ne veux pas être parfait. Je veux être vivant.
Lea Kamelot
novembre 3, 2025 AT 07:12Je veux juste dire que je comprends vraiment, vraiment, vraiment ce que vous ressentez - parce que j’ai vécu ça, et c’était un cauchemar émotionnel, physique, psychologique, social, familial, professionnel, existentiel - tout à la fois.
La doxépine, c’est comme un ami qui vous aide à sortir du trou, mais qui, en même temps, vous envoie des kilos de sable sur la tête.
Vous ne devez pas vous punir. Vous ne devez pas vous détester. Vous ne devez pas vous cacher.
Parlez à votre médecin, oui, mais aussi à un nutritionniste qui comprend la santé mentale - pas un coach de régime qui vous dit de manger des protéines et de faire du HIIT.
Et si vous avez peur de parler, écrivez-moi. Je suis là. Je vous entends. Vous n’êtes pas seul. Vous n’êtes pas une erreur. Vous êtes humain. Et vous méritez d’être bien soigné - dans votre tête, dans votre corps, dans votre âme.
Je vous aime. Je vous vois. Et je vous soutiens. Pleinement. Sans jugement. Jamais.
Hélène Duchêne
novembre 4, 2025 AT 20:13Je suis passée par là 😔
7 kg en 4 mois… j’ai pleuré dans la salle de bain.
Je ne me reconnaissais plus.
Je suis passée à la bupropion il y a 3 mois.
Je perds du poids lentement… mais je respire à nouveau 🌿
Vous n’êtes pas seules. 💛
Dominique Dollarhide
novembre 6, 2025 AT 15:50La doxépine c’est pas le problème. Le problème c’est que la société veut que tout soit parfait. Que tu maigrisses. Que tu sois énergique. Que tu sois heureux sans effort.
La chimie ne respecte pas les normes sociales.
Et tu sais quoi ? Moi je trouve ça beau. Que le corps réagisse. Que ça fasse mal. Ça prouve que tu vis.
Arrête de vouloir contrôler tout. Accepte ton corps. Même s’il grossit. Même s’il est fatigué. Même s’il te déteste parfois.
C’est ta maison. Pas un mannequin.
Louise Shaw
novembre 8, 2025 AT 12:19Ok donc on va tous faire un gros coup de gueule sur les médicaments maintenant ?
Super.
Je prends de la doxépine depuis 2 ans. J’ai pris 3 kg. Je m’en fiche.
Je suis moins déprimée. Donc j’accepte.
Et si vous voulez pleurer sur votre poids, allez voir un coach Instagram. Moi j’ai besoin de vivre, pas de faire un docu sur mon corps.
Emilia Bouquet
novembre 9, 2025 AT 08:22Non. Non. NON.
On ne peut pas laisser les gens croire que la prise de poids est ‘normale’. C’est un effet secondaire majeur. Et les médecins le minimisent trop souvent.
J’ai vu des patientes arrêter leur traitement parce qu’elles avaient honte. Et elles ont régressé. C’est une tragédie.
On doit exiger des alternatives. On doit exiger des informations claires. On doit exiger que les patients soient traités avec dignité.
Et si vous êtes médecin : arrêtez de dire ‘c’est pas grave’. Ce n’est pas neutre. C’est un risque sanitaire. Et vous êtes responsables.
Moe Taleb
novembre 10, 2025 AT 02:19La bupropion est une excellente alternative, mais attention : elle peut aggraver l’anxiété chez certains. Pas tout le monde réagit pareil.
Je conseille toujours de faire un suivi de poids mensuel et de mesurer la tension. Parce que la prise de poids n’est pas qu’esthétique. C’est un indicateur métabolique.
Et si vous avez un antécédent de troubles du comportement alimentaire, la doxépine est une mauvaise idée. Point.
Parlez à un endocrinologue. Pas juste à votre généraliste.
Sophie Worrow
novembre 11, 2025 AT 05:52Je suis diététicienne et je travaille avec des patients sous antidépresseurs depuis 15 ans.
La doxépine, c’est un piège. Elle rend le corps en mode ‘survie’. Et quand le corps est en mode survie, il stocke. Point.
Les régimes ? Inutiles. La privation ? Contre-productive.
La clé, c’est la régularité. Trois repas par jour. Des protéines à chaque fois. Des légumes à chaque repas. Pas de sucre raffiné. Et du sommeil. Beaucoup de sommeil.
Et surtout : ne vous comparez pas aux autres. Votre corps n’est pas un laboratoire. Il est votre allié. Même s’il vous fait peur.
Gabrielle GUSSE
novembre 11, 2025 AT 16:06La doxépine ? C’est de la merde pharmaceutique. Les labos savent que ça fait grossir. Mais ils veulent vendre. Ils ne disent rien.
Et les médecins ? Ils sont payés pour prescrire. Pas pour penser.
Je prends de la vortioxétine. Zéro prise de poids. Et je vais mieux.
Si vous êtes encore sur la doxépine, vous êtes en train de vous sacrifier pour un système qui vous exploite.
Changer de médicament, c’est pas une faiblesse. C’est une révolte.
Dominique Orchard
novembre 13, 2025 AT 10:49Je suis médecin. Et je dis : ne laissez pas la peur vous empêcher de parler.
Si vous prenez du poids, dites-le. Pas demain. Pas après 10 kg. Maintenant.
Je peux ajuster. Je peux changer. Je peux vous aider.
Vous n’êtes pas un chiffre. Vous êtes un patient. Et vous méritez mieux que le silence.
Bertrand Coulter
novembre 13, 2025 AT 19:26La doxépine bloque les récepteurs H1 → réduction de la satiété → augmentation de l’appétit → stockage des graisses → résistance à l’insuline.
Le mécanisme est clair. Mais personne ne le dit comme ça.
Et la génétique ? Les variants du gène HTR2C et du gène FTO influencent fortement la sensibilité.
Si vous avez un parent obèse, vous êtes plus à risque.
Et si vous êtes une femme de plus de 40 ans ? Double risque.
La science est là. Il faut juste l’écouter.
Et arrêter de culpabiliser les gens.
Lionel Saucier
novembre 14, 2025 AT 11:47La doxépine fait grossir ? Ben oui. Et alors ?
Tout médicament a un prix.
La chimie ne fait pas de miracles. Elle échange. Elle trade. Elle prend. Elle donne.
Vous voulez la paix mentale ? Vous payez en kilos.
Vous voulez rester mince ? Vous payez en anxiété.
Le choix est là. Pas de magie. Pas de mensonge.
Et si vous ne pouvez pas accepter ce prix, arrêtez. Mais ne mentez pas à votre cerveau.
Il sait ce que vous faites.